
03 Juil Qui est Lauren Wasser ?
Lauren Wasser c’est elle.
Il y a 5 ans, alors âgée de 24 ans, elle est prise par divers symptômes qu’elle considère comme ceux d’une grippe. Malheureusement, la réalité est bien plus terrible. La jeune femme est infectée par le Syndrome du Choc Toxique (ou SCT, voir article) à la suite du port d’un tampon pendant la nuit. Lorsqu’elle est prise en charge à l’hôpital, elle est déjà proche de la mort. Heureusement, le personnel médical parvient à la sauver. Face à l’infection, son corps a enclenché un état de survie maximal, entraînant l’arrêt de l’irrigation sanguine des extrémités de son corps. Résultat : elle se fait amputer de sa jambe droite, du talon et des orteils de son pied gauche.
C’est pour elle une véritable tragédie. Lauren Wasser se bat pendant plusieurs années pour conserver sa jambe gauche, mais ses souffrances sont quotidiennes : « Ma jambe gauche était un ulcère ouvert qui n’avait ni talon ni orteils. Au fil des années, mon corps a produit beaucoup de calcium, ce qui a fait que des os ont poussé sur ce pied. J’ai dû subir une opération chirurgicale pour les enlever, car il m’était impossible de marcher ». Elle se fait finalement amputer de son autre jambe.
Cinq ans après la tragédie, la jeune femme poursuit courageusement sa carrière de mannequin et en fait son combat. La mannequin milite activement pour que la prévention contre le SCT soit améliorée. « Chaque fois que j’allume la télé, ça me rend folle. Dans les pubs pour l’Advil ou le Viagra, une voix monotone vous prévient des effets secondaires les plus minimes, comme des maux de tête ou des nausées. Dans les pubs pour tampons, il n’y a que des ados heureuses qui courent sur une plage en bikini. Les dangers sont plus que minimisés. » La jeune femme soutient actuellement une proposition de loi aux États-unis visant à obliger les entreprises vendant des protections hygiéniques à déclarer ce que ces produits contiennent et quels sont leurs effets à long terme sur la santé. Elle met également en scène sa prothèse dans le but de sensibiliser le public.
« J’écris dans l’espoir que vous comprendrez que nous, les femmes, devons être mieux sensibilisées au SCT. Il est temps pour nous, les consommatrices, d’exiger des produits sains et une meilleure transparence au sujet de ce qui finit dans nos corps. »